FAIRE LE VIDE DES MALS AIMES

La popularité de Nicolas SARKOZY sur l’ensemble des Français est inversement proportionnelle à celle qui se développe en sa faveur au sein des militants de l’UMP. L’image de l’UMP est totalement dévalorisée et chaque jour apporte sa contribution à cette descente aux enfers. Ce qui devrait arranger les affaires de Nicolas SARKOZY mais qui en  réalité, sur le plan national, le plombe un peu plus à chaque nouvelle dépréciation, tellement les Français sont dégoutés de ce gâchis.

La droite a besoin de toute autre chose. Celles et ceux qui souhaitent faire bouger la France dans le bon sens,   doivent se regrouper au sein d’une nouvelle entité et se mettre  d’accord sur celui ou celle qui en sera le patron et qui sera le prochain candidat à l’élection présidentielle. Mais avant, leur accord doit être unanime sur le projet à soumettre aux Français et s’engager à mettre leur ego dans leur poche . En seront-ils capables ? Toute la question est là.

Car la   situation actuelle laisse présumer d’un avenir sombre pour la droite si  une nouvelle équipe neuve  et réaliste  ne se révèle pas, pour défendre l’idée que pour changer la France il faut d’abord éliminer celles et ceux qui sont sortis des clous et qui ne sont plus capables de faire gagner leur camp. Ils sont disqualifiés.

La situation de la gauche étant ce qu’elle est, pour l’instant c’est le Front National qui récolte les fruits de l’incompétence de l’UMP et du PS  à convaincre les Français.

 Le peuple doit retrouver sa souveraineté et imposer une vraie démocratie et non cette démocratie représentative dont les leaders ne représentent qu’eux-mêmes.

Quel est celui ou celle qui aura compris et qui aura le courage de prendre la tête d’un grand mouvement de rénovation de la droite française. Il devra avoir quitté l’UMP,  s’il en fait partie,  avoir la compétence de rassembler son  camp et mettre de l’ordre en imposant l’unité de penser autour d’un plan d’action adapté à l’intérêt général. Il devra laisser de côté les dogmes, les idéologies et  les différentes chapelles et ouvrir largement le débat avec les citoyens et non avec des syndicats qui ne sont pas représentatifs d’une majorité mais d’une petite minorité. Le dialogue social en question ne fait que geler la situation et de ce fait les bonnes réformes sont bloquées.   Au dernier sondage sur le sujet 71 % des Français déclarent ne pas être en phase avec la représentation syndicale.

Ni les politiques, ni les syndicats, sont aujourd’hui reconnus comme compétents par les Français pour gérer la France et la réformer comme il se doit. Cette situation ne doit pas perdurer car elle est mortifère.

La solution intelligente de la droite, pour s’opposer au totalitarisme des extrémistes et retrouver la confiance perdue des électeurs qui se réfugient dans l’abstention ou par dépit au Front National existe. Il y a, dans cette solution, un boulevard pour gagner. On peut rappeler ici que 60 % d’abstentionnistes  c’est plus de 25 millions d’électeurs alors que les militants UMP ne représentent que 180 000 adhérents et ceux du P.S encore moins. Ca ne pèse pas lourd dans une élection présidentielle.

Si une telle direction de la droite n’était pas prise,  alors, il se confirmerait  que nous avons bien la droite la plus bête du monde.

Ce leader pourrait être un nouveau venu suffisamment charismatique, lucide, rassembleur de son camp, et médiatiquement reconnu comme tel afin de créer une véritable lame de fond politique.

Ce qui se passe en Italie avec Matéo RENZI devrait en inspirer certain. Il a déclaré vouloir changer l’Italie, soutenue en cela par une majorité d’Italiens et il a commencé son œuvre avec succès.

 Qui connaissait Matéo RENZI il y a quelques mois ?

Oui il faut changer la France, mais pour y parvenir il faut aussi chasser les mals aimés, et pour cela, cesser de voter pour eux. Les électeurs ne doivent plus être leurs complices.

Mais il faut leur donner des raisons, une nouvelle équipe et un nouveau candidat, car on ne le dit pas assez, ce ne sont pas ceux qui nous ont mis dans cette situation qui pourront nous en sortir. Ce ne sont pas ceux non plus qui veulent nous imposer une idéologie, la France a besoin d’une vraie démocratie, une démocratie semi-directe. Le peuple doit pouvoir s’exprimer non pas seulement sur les hommes mais aussi sur les idées.